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Le retour de la faune sur la parcelle restaurée : ils sont déjà là !

5 ans après l’arrêt de la culture du maïs et seulement 10 mois après les travaux de restauration, ce sont plus de 120 espèces animales qui ont été vues sur le site dont plus de 80 % n’avaient jamais été observées auparavant.


Pour les principaux groupes étudiés, les espèces se répartissent de la manière suivante :

L’effet le plus spectaculaire concerne le groupe des oiseaux, dont déjà 55 espèces fréquentent le site pour des durées plus ou moins longues, allant de l’étape de quelques jours pour reconstituer des réserves énergétiques, à plusieurs mois de présence continue pour hiverner ou se reproduire.


Parmi ces espèces, la moitié est considérée comme menacée à diverses échelles géographiques. En raison de sa grande superficie, de son insertion dans l’ensemble des marais de Chautagne/Lavours et de sa localisation sur un couloir de migration, le site s’avère après sa réhabilitation, très attractif pour l’avifaune.

On notera par exemple un record savoyard de densité à l’hectare pour la pie grièche écorcheur, la nidification d’espèces très rares en Savoie comme le bruant proyer, le tarier des prés, la caille des blés ou la cisticole des joncs, ou l’hivernage de populations très élevées de bruants des roseaux ou d’alouettes des champs.


La recolonisation du site par certains groupes d’insectes est également rapide puisque sur les 67 espèces de libellules que compte la Savoie, 29 sont déjà présentes sur le site, dont le très rare sympétre déprimé (photo ci-dessous).

Sympétre déprimé (Sympetrum depressiusculum)

Plusieurs dizaines de pontes de grenouilles agiles ont aussi été observées dans les milieux aquatiques de la parcelle.


La réapparition naturelle d’une flore diversifiée et typique de marais est en revanche beaucoup moins avancée sur la plus grande partie de la parcelle. En cause, la destruction du stock de graines des espèces originelles par plusieurs décennies de culture de maïs et leur remplacement par des espèces exotiques particulièrement compétitives sur les sols dégradés.


Font exception à cette tendance les secteurs ayant été réensemencés par des graines locales (environ une vingtaine d'hectares) où les espèces invasives ont quasiment disparues pour déjà laisser place à un cortège en partie composé de plantes typiques de zones humides.


Ce résultat est très encourageant !

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