top of page

2018 : après les inondations, la sécheresse

> Des températures élevées pendant tout l'été 2018


L'été 2018 se classe au 2ème rang des étés les plus chauds connu depuis 1959. La température moyenne en Chautagne est identique à la température moyenne en France. Elle a atteint 21,2 °C sur la saison et dépasse de 2°C la normale.


Si l'été 2018 est loin derrière 2003 (+ 3,2 °C), il survient après des étés 2015 et 2017 qui avait déjà été très chauds (+1,5 °C en 2017 et +1,4°C en 2015).


Les températures sont donc restées élevées sur l'ensemble de la période, voire caniculaires par épisodes, en dépassant les normales saisonnières. Le 3 août à 17h30, le thermomètre atteint 40,7 °C sur la parcelle D705. Ce 3 août est également le jour où a été enregistrée la température moyenne journalière la plus élevée depuis la mise en place de la station météorologique en juin 2017 (27,6 °C). On notera que le même jour la température moyenne enregistrée au bourg de Chindrieux est de 1,1°C supérieure (29,7 °C). Cette différence de température entre les deux stations est similaire à l'échelle saisonnière : la température moyenne estivale au cœur de la tourbière (21,2 °C) étant 1,5°C inférieure à celle du bourg de Chindrieux (22,7 °C), illustrant le rôle de régulation du climat local de la zone humide. Durant cette période, les précipitations (194,8 mm) ont été inférieures de 30 % à la normale à Chambéry et l'ensoleillement de 25 % plus important que la normale (920 h).

> Une nappe d'eau superficielle extrêmement basse


Alors que l'hiver, le printemps et le début du mois de juin ont été arrosés, la nappe a atteint durant l'été 2018 des niveaux très bas.


Comme c'est généralement le cas à la fin du printemps, le 13 juin la nappe se situe dans les dix premiers centimètres de sol. Elle s'abaisse alors rapidement pour atteindre, 2 mois plus tard, le plus bas niveau enregistré sur la parcelle depuis la mise en place du suivi en 2016.


Le 09 août elle est se situe à 84 cm profondeur. Pourtant, la période n'a pas été totalement sèche avec 8 jours de précipitations supérieures à 1 mm représentant un cumul de 34 mm. A titre de comparaison, on notera que durant l'été 2017, sur une période équivalente de 30 jours de début juillet à début août, avec des cumuls de précipitations équivalents (41 mm en 2017 et 43 mm en 2018), la nappe ne s'était pas autant abaissée (14 cm en 2017 contre 21 cm en 2018). Cette différence est à mettre en relation avec l'importance des durées d'ensoleillement en 2018, véritable moteur de l'évapotranspiration, qui a été près de 15 % supérieure à 2017. Si les orages du mois d'août (9 jours de précipitations supérieures à 1 mm) permettent des cumuls plus importants (84 mm), la nappe reste très basse, vers 70 cm de profondeur, durant tout le mois.


Le mois de septembre ayant été sec (20,8 mm), il faut attendre la fin d'un mois d'octobre pour que la nappe se rapproche de la surface (34 cm, le 30 octobre) à la faveur de 4 jours de précipitations consécutifs (47,8 mm).

Fin novembre 2018, la nappe est basse, à un niveau inférieur à l'automne 2016, déjà marqué par une sécheresse notable.

Posts Récents
bottom of page