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Faune et flore du marais de Chautagne : une biodiversité menacée

Couvrant près de 2 100 ha entre le lac du Bourget et le Rhône, la zone humide de Chautagne est la plus vaste de Savoie (près de 13 % de la surface en zones humides du département). D'intérêt environnemental majeur, elle abrite la plupart des groupements végétaux et d’espèces animales remarquables des marais tourbeux de plaine. Sa richesse et sa fragilité sont d’ailleurs reconnues au niveau européen et international.


Ainsi, mares, prairies, landes et boisements humides, mais aussi roselières terrestres et aquatiques sont à l'origine d'un foisonnement d'espèces végétales et animales, dont les plus emblématiques sont la spiranthe d'été, la violette élevée, ou la gesse des marais pour les plantes ; ou encore le tarier des prés et le faucon hobereau pour les oiseaux. Le marais de Chautagne est également le milieu de vie de plus de 35 espèces de libellules et de près de 500 espèces de papillons, l'un des derniers refuges savoyards pour 5 espèces d'entre eux, rares et protégées, à l’image de l’azuré de la sanguisorbe ou du cuivré des marais. Plusieurs espèces remarquables d'amphibiens, de reptiles et de mammifères complètent la richesse écologique de cette zone humide.

Cependant, l’assèchement du marais et les décennies de monocultures intensives (drainage, engrais, pesticides) ont entrainé la disparition de plusieurs espèces remarquables présentes dans ces milieux, telles que le liparis de Loesel ou le courlis cendré qui ne niche plus en Chautagne. Cette banalisation des milieux naturels s’est faite au profit du développement d’espèces envahissantes (bourdaine, solidage), dépréciant par ailleurs la qualité fourragère des prairies.


L’ambition du projet de restauration est donc de retrouver une faune et une flore caractéristique des milieux humides de plaine et de reconquérir cette biodiversité aujourd’hui disparue par la dégradation du marais.

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